jeudi 23 décembre 2010

Youpi, c'est Noël !


Tous les ans, à Noël, c'est la même histoire.

Je passe des heures à commander des billets de TGV qui me coûtent le prix d’un aller/retour Paris Buenos-Aires en avion, à ramasser les aiguilles de sapin tombées sur la moquette, à faire des gateaux hypercompliqués qui n'épatent que moi, à choisir des livres pour mon père qu'il recevra de toute façon en double exemplaire, à chercher des jeux pour mes nièces qu'elles recevront de toute façon en triple exemplaire, à choisir la plus jolie robe du monde qui ressemblera malgré tous mes efforts à toutes les robes que j'ai portées les 15 soirs de Noël précédents, à tenter de ne jamais manger plus de cinq truffes à la fois, à pister les faons en plastique qui décorent la bûche pour les voler discrètement avant que les enfants ne se jettent dessus, à me demander pourquoi je ne fais pas de sport alors que j’ai un tout petit peu de temps devant moi avant d’entamer ma cinquième fournée de sablés... Avant de stresser pour savoir où et avec qui et dans quelle tenue je vais passer le soir du 31 décembre, et de me lamenter à l’idée qu’une fois encore, je vais abuser du champagne et passer pour la dinde de service (pas celle qu’on farcit, hein, celle qui glousse).

Tout ça en pensant que l'an prochain, ça recommencera, aussi sûr que Noël tombera un 25 décembre. C'est gravé dans la crème au beurre de bûche. Et c'est pour ça que c'est si chouette, Noël.

jeudi 30 septembre 2010

Aïe, ça pique !


Il y a quelques mois, on m'a prêté une machine à coudre. Elle n'est pas de première fraîcheur, mais j’adore son look vintage et surtout… son doux ronronnement. Car elle pique nickel, on la conduit d'une simple pression d'orteil...

Au début, j'ai fait des trucs fastoches avec mon nouveau joujou, genre raccommodage de coutures déchirées, racourcissage de rideaux, confection de bracelets en liberty pour mes nièces... Et puis j'ai acheté mon premier Burda (en cachette évidemment, pour éviter de faire glousser les jeunes caissières sans pitié du Leclerc).

Je voulais adapter un modèle de robe d'été pour en faire un modèle " Sandro". Mouaif. Avant même de commencer, ça sentait un peu le défi pourri cette histoire… Mais je me suis lancée.
Mazette, quel bazar !

Quand je me suis rendue compte que pour obtenir UN patron, il fallait déchiffrer une planche de 12 milliards de patrons superposés et que c'était bien plus compliqué que de se repérer sur le plan du métro de Tokyo, je n'ai pas baissé les bras; j'ai étalé papier, crayon, ciseaux et tissu sur la moquette du salon, en prenant bien soin de laisser traîner des aiguilles un peu partout.
Après, j'ai suivi les instructions. Enfin j'ai essayé. Dans les passages vraiment hard à la traduction approximative, du genre "Epingler la sous-patte sous le bord de fen­te du pan de jupe dos de façon à ce que le bord de pliure dépasse de 2,5 cm, le bord de sous-patte supérieur rencontre la couture de montage de la ceinture", j'avoue, j'ai fait au pif.

Deux jours de sueur, de doigts déchiquetés, de tissu coupé au mauvais endroit, de coutures piquées puis défaites puis repiquées à grands coups de "Herr Burda si j’te croise j’te pique la face au point zigzag" plus tard, j'ai terminé ma robe.

Et puis je l'ai essayée. En forçant un max sur le tissu et en rentrant le ventre, parce que ça ne passait ni au niveau des cuisses, ni au niveau des bras. De face, je me demandais si j’avais commis une légère erreur ou si j'avais vraiment les seins placés à hauteur d'épaules. Et de dos, bah... j'avais plus l'air de "Je suis Heidi viens donc chanter avec moi dans la montagne" que d'une fashionista qui se la pète dans sa robe Sandro.

Dans le dernier Burda, il y a un chouette pantalon camel très large à taille haute, genre Chloé, very 70's, qui me fait de l'oeil. Mais j'hésite.

lundi 14 juin 2010

Soie belle et débrouille toi !

J'ai trouvé un joli foulard en soie Christian Dior dans un vide-grenier. Vintage, il date sans doute des 60’s, voire des 70’s, éventuellement des first 80's... Vendu à 15 euros, je ne l’ai même pas marchandé (je fais ma maligne mais de toute façon, je ne discute JAMAIS les prix, parce que... j’ai la trouille, je déteste parler d'argent, surtout avec les vendeurs, même ceux du dimanche). Il était nickel, sans trou ni fil tiré, mais légèrement craspouille.


Comme je n’ai aucune compétence en matière de lavage de linge délicat -ni en matière de lavage de linge tout court, d’ailleurs-, j’ai cherché des conseils sur Internet. Et j’ai vite trouvé des tas d'astuces pour laver la soie sans laisser de vilaines auréoles sur le tissu.


J’ai lu qu’il fallait laver sa pièce dans de l’eau à peine tiède, avec de la lessive impérativement liquide, et impérativement réservée aux « lavages délicats » ; qu’il fallait non pas frotter mais « fouler » le tissu entre ses doigts et qu’après avoir séché son trésor en le roulant dans une serviette, mieux valait l’étendre loin d’une source de chaleur et des rayons du soleil.



J’ai tout fait comme indiqué par les surdiplômées du lavage. J’ai foulé, foulé, refoulé. J’ai même résisté à l’envie de tordre mon carré pour l’essorer et je l’ai soigneusement enroulé dans de l’éponge, aussi délicatement qu’un nouveau né qu’on sort du bain. SUPER FASTOCHE !Bilan de l'opération "il faut sauver mon foulard en soie" : un carré resplendissant, comme neuf (maman tu peux être fière de moi).

mercredi 24 mars 2010

Red dingue du rouge

Avant, je croyais que le rouge, c'était une couleur réservée aux robes d'Anne Hathaway, à la bouche de Vanessa Paradis, aux marcels Isabel Marant, voire... au manteau du Père Noël (qui n'a jamais changé de style quelles que soient les modes, LUI ! La classe).

Et puis aussi, un peu aux filles qui aiment qu'on les remarque.
Parce que s'habiller en gris, c'est quand même plus (fastoche) discret que d'enfiler un pull couleur tomate trop mûre.

Et puis finalement, je me suis lancée.

Le matin de mon 1er red-day, ma collègue m'a dit : "ça te va bien le rouge".
Le soir même, ma copine-super-fashion m'a dit : "ça te va bien le rouge".
Et dans les yeux de mon chéri, j'ai bien senti l'effet "cherry". Ca n'a pas loupé, il m'a dit : "ça te va bien le rouge".

Mais bon sang, pourquoi est-ce que je n'avais encore jamais osé ?

(T-shirt tunisien et étole trop belle, Massimo Dutti).
(Dessin au crayon et à l'aquarelle, parce que).

dimanche 21 février 2010

Le gâteau choco-bordeaux


Le gâteau au chocolat, j'adore. Mon chéri aussi MAIS... il est incapable de faire la différence entre une vulgaire préparation à base de sachet déshydraté Alsa, et un sublime fondant Pierre Hermé.


Pfffff.

Après lui avoir concocté des gâteaux tout choco préparés avec une plaque de beurre salé (la plaque entière, oui oui !), des recettes "gimgembre/canelle/citron vert" (miaaaam) à se rouler par terre, des brownies de la mort ou des fondants dégoulinants, et constaté que tout ça lui faisait le même effet, j'ai sorti une arme secrète : le gâteau au chocolat et au Bordeaux.
Un gâteau de l'espace multicalorique et ultraparfumé, aux relents de vin chaud et de souvenirs de retour de ski (mais en version réconfort après une après-midi de shopping chez Franprix, ça le fait aussi...).

Evidemment, mieux vaut aimer le vin rouge. Et ne pas forcer sur la dose, un petit verre suffit pour parfumer la pâte... et le four et la cuisine. En revanche, impossible de lésiner sur la quantité, et surtout le volume des pépites de chocolat. Quitte à les tailler à la hache pour obtenir des morceaux XXL qui ne fondront pas à la cuisson. (j'ai piqué la recette sur Marmiton.org, mais je l'ai adapté en forçant sur les épices, le chocolat mais en freinant sur le sucre).

Donc, pour préparer un gâteau spécial alocoolos, il faut :
- 6 oeufs, 250 g de sucre, 2 sachets de sucre vanillé, 200g de beurre, 300 g de farine, 3 c. à café de canelle, 3 c. à soupe de cacao non sucré en poudre, 200 grammes de chocolat grossièrement rapé (taillé vite fait avec un gros couteau bien aiguisé, c'est parfait), 1/8 de vin rouge, 1 sachet de levure.
- On bat les oeufs, le sucre et le sucre vanillé à la main, avec un fouet ; on ajoute le reste des ingrédients, on mélange.
- On fait cuire à 200 degrés environ 40 mn.
- On attend que le gâteau refroidisse.
- On déguste, on s'extasie sur le mode "c'est dingue ! Je n'ai jamais rien mangé de pareil. Tu m'en donnerais un autre morceau pour que je sente bien le subtil arôme du Bordeaux, s'il te plait ?"
- On va se coucher pour digérer.

Bon appétit !

lundi 8 février 2010

C'est le pompon !

Alors que l'hiver touche à sa fin (mouairf), il est temps de décerner le "Grand prix Modelshop de la fashion fixette qu'on attendait pas", de l'hiver 2009-2010.

Cette saison, le jury (constitué de moi-même) a donc constaté que le must have le plus surprenant porté dans le métro parisien (comment ça je ferais mieux d'ouvrir un livre plutôt que de mater les gens sur la 7 ?) était donc....

Suspense (sinon c'est pas drôle)...

... La doudoune à capuche bordée de fourrure ?
Nan. Même si l'engouement a tourné à l'addiction chez les ados.

... Les bottes fourrées ?
Nenni. Malgré un succès énoooooorme, surtout en deuxième partie de saison, et un prix archi-riquiqui (15 euros chez les chinois, ça fait pas cher la bouillotte), c'est pas les fausses Ugg qui remportent la palme.

...Les Clarks à talons ?
Tssssstssstsss. Pourtant, un paquet de modasses ont craqué cet hiver pour ces shoes qu'on voit depuis plusieurs années déjà. Et pour les mêmes que les miennes en plus ! Copieuses.

...Le gros gilet tricoté ?
Pffff. Même pas. Mais vous brûlez. J'ai remarqué que des tas de jeunettes, allergiques aux manteaux comme toutes les jeunettes, ont finalement adopté cet habit de mamie pour se prémunir de l'angine de poitrine. Porté sur une robe à fleurs, ou sur un slim et une chemise carreaux, c'est plutôt joli. Mais bon, de toute façon c'est pas ça.

Cette année, le grand prix a été attribué...

tatata...

...au bonnet ! Celui avec les grosses mailles (sinon c'est pas fashion, c'est de l'acrylique, c'est tout fin tout mou tout vilain et donc ça compte pas). Particulièrement adapté aux températures polaires, le bonnet bien épais a connu un giga succès, et pas que sur la ligne 7, ni sur la 3 (vous savez où me trouver maintenant). J'en ai vu des rames et des quais entiers, de toutes les formes (avec ou sans revers, rond ou façon rasta, avec ou sans fleurette/badge/poils de barbe accrochés...) et principalement dans les tons beiges, gris et noir.

Bon, si vous avez regardé le dessin, c'était pas bien compliqué. Allez, champagne maintenant, et rendez-vous à la fin de l'été pour le prochain grand prix du fashion-surprising-hit of the couloirs of the RATP.

vendredi 22 janvier 2010

En visite à la Droguerie

Ca y est, j'ai fait mon premier collier !


J’en avais envie depuis longtemps. En fait, depuis que j'avais repéré ceux d'Isabel Marant. Des sautoirs couleur veil-or, façon « dans la famille depuis 4 générations », avec un tas de breloques qui font gling gling quand on les porte (oui-oui, je parle bien des colliers qui étaient tendance en 2007… j'ai seulement mis trois ans à me décider !).

J'en voulais un tout pareil, mais bien moins cher, et avec des pendentifs dans les tons gris. Alors j'ai osé l'impensable : j'ai poussé la porte de la Droguerie à Paris. Une boutique effrayante, où la caissière ressemble à un dragon (elle crache du feu quand on n’a pas la monnaie) et où, comme à l’école, il y a un tas de règles à respecter (ben quoi, on n’est quand même pas là pour rigoler) : on fait donc la sagement queue (dans la file adéquate, car on n’attend pas dans la file « laine » quand on veut des boutons, malheureuse !), on commande, on attend le ticket « fait main », on paye sa note et si on a bien tout suivi, on repart avec sa marchandise.

Pendant que je faisais la queue (60 mn un jour de semaine -à mon avis, le samedi c'est pire qu’à la préfecture ou à la sécu, du suicide), j'ai repéré ce qui me faisait envie sur le comptoir rempli de fermoirs, d’anneaux, de chaînes et de grigris. Et je me suis dit que 60 mn, c'était pas grand chose pour penser "création" et ne rien oublier. Évidement, il y avait des tonnes de jolies babioles dans toutes les couleurs, mais plus rien en gris. Quand mon tour est venu, je me suis sentie incapable d’articuler. J’étais super impressionnée par les clientes qui me précédaient et qui, contrairement à moi, savaient ce qu'elles étaient venues chercher et pouvaient donc commander 12000 trucs en trois secondes et demi, et tétanisée par les clientes impatientes qui me suivaient. Mais bon, j'ai joué la fille sûre d’elle, du genre qui s'y connaît, et j'ai commandé.

A la caisse, le dragon m’a réclamé 19,50 euros.

J'ai fait deux colliers avec ma came : un tout simple (celui du dessin) et un bien plus compliqué (avec une chaîne à anneaux, des pendentifs en forme de feuille, des cercles de différentes tailles, trois boutons, une étoile...). J'avais quand même pris deux perles en trop, et il me manquait trois anneaux (je suis téméraire mais pas encore pro). Pour le plus compliqué des deux colliers, j'ai utilisé le matos d'électronique (pince, loupe...) de mon chéri (qui m'a d'ailleurs aidé à fermé des anneaux et couper une chaîne récalcitrante, sans lui je n'aurais sans doute qu'un collier et quatre doigts à chaque main). Pour le plus simple, j’ai utilisé mes ongles pour tout ouvrir, fermer, placer, monter. En moins d'une heure, le tour était joué. Je suis hyper fière de mes sautoirs : d'abord parce que je les trouve plutôt réussis et aussi parce que, bonheur suprême, ils font "gling gling" quand je les mets.

dimanche 10 janvier 2010

Mets tes patins !

Tous les ans, quand il fait très froid, je rêve de patiner avec grâce sur un grand lac gelé de la campagne canadienne, au milieu de sapins géants recouverts de neige. Je trace d'impeccables arabesques sans même m'en apercevoir, mes pieds confortablement chaussés de fins souliers d'un blanc immaculé. Et tandis que de discrets hauts parleurs distillent un flot de douces romances susurrées par de ténébreux crooners, je me faufile discrètement entre les autres patineurs qui tous, rivalisent d'aisance et d'élégance.

Parfois, pour vivre un petit bout de mon rêve, je m'élance sur une micro-patinoire provisoire installée devant une mairie française par des élus soucieux de distraire leurs habitants, leurs touristes et leur caillera. J'enfile des chaussures trempées de sueur qui puent le chat mouillé et j'avance à pas hésitants sur la glace. Mes pieds me font horriblement mal, j'évite à grand peine les beaufs qui me frôlent à toute allure pour impressionner les filles, j'essaie de ne pas m'étaler sur la piste salement rayée, et je fais de mon mieux pour boucler mes boucles sans me cramponner à la rampe. Quand j'entends :
"ILS m'en-traînent,
au-bout-de-la-nuit,
LES,
démons de minuit",
je rentre chez moi, dépitée.