mercredi 31 octobre 2007

Mes chaussures ne meurent jamais


Jeter ne me pose aucun problème : je suis rarement nostalgique et j'aime bien trier mes affaires. J'ai jeté toutes mes lettres personnelles (papiers et mails), mes anciens jouets, mes jeans déchirés, ma vaisselle ébréchée, mes collections de boîtes, de fèves, d'étiquettes... Pas parce que je n'aime pas les choses anciennes (bien au contraire !) mais parce que j'aime le vide, les endroits rangés, les espaces où rien ne dépasse. Je n'ai pas d'explication, même si j'aime à croire que les maisons bien rangées reflètent l'état du cerveau de leur propriétare : or dans ma tête, tout est à sa place !

Plus sérieusement, je pense qu'un endroit ordonné est plus reposant qu'un capharnaüm. Et comme ma vie est déjà assez remplie comme ça, je n'ai aucune envie de passer des heures à m'arracher les cheveux (sauf les blancs, mais c'est rarement ceux qui viennent en premier quand je me fâche) à chercher une facture, un stylo, le tube d'aspirine ou ma clé USB.


Mais il y a des exceptions. Il y a des choses que je n'aime pas jeter, même quand je sais qu'elles sont en fin de vie. En tête du classement : les livres et les chaussures. Jamais je ne jetterai un livre (j'ai déjà mal quand je vois un livre posé à l'envers, toutes pages écartées, ou quand je découvre un livre griffonné au crayon ou pire, au stylo-bille !). Je possède encore tous mes Alice, mes Fantomettes... et quelques Oui-Oui (mes premiers livres ont disparu, ma mère les a jetés ou donnés, bouh).


Quant aux chaussures, la situation est moins radicale mais tout aussi douloureuse. Comme beaucoup de filles, j'adore mes chaussures. Bottes, ballerines, sandales, baskets... quand je les aime, je les bichonne. Je les regarde, je les caresse, je leur parle... (quand je vous disais que mon cerveau était en ordre ! ). Alors au moment où je me rends compte qu'elles sont hors d'usage et que nos chemins doivent se séparer, je me sens triste. Qu'il s'agisse d'une paire de Converse trouées ou d'escarpins Prada déformés à force d'avoir été trop portés, j'éprouve les plus grandes difficultés à les mettre dans une poubelle ; d'autant que c'est une fin extrêmement cruelle pour mes chaussures, qui passent une grande partie de leur vie au chaud, soigneusement emballées dans leur boite, parfois même entourées de leur papier de soie d'origine ! Je me sens ridicule aussi, mais quand même triste.

mardi 30 octobre 2007

Les fringues Monop'

Une de mes récrés préférées, c'est flâner au rayon fringues de chez Monoprix. Parce qu'entre deux imperméables pour mamies, trois gilets sans forme et une jupe à la couleur indéterminée, il y a parfois de jolis vêtements abordables (en général, 30 à 50 % moins chers que ceux de Comptoirs des Cotonniers, par exemple). Il y a aussi des articles Dim et Princesse Tam Tam au rayon lingerie, des stands de maquillage Bourgeois géants remplis de jolies petites boites et tout plein de collants à des prix raisonnables.

Récemment, j'ai acheté deux blouses chez Monop'. Une blanche et jaune à pois cet été, une noir à motifs crème cet automne. La première est en coton, la seconde en soie (à moins de 50 euros, elle est bien coupée, toute douce et légèrement transparente). L'hiver dernier, j'ai aussi acheté un pull dont le col roulé noir est orné de boutons discrets sur le côté (une copie Agnès B ?) .


Depuis que j'ai mis la main sur ces trouvailles, j'arpente régulièrement les rayons des Monop' de Paris et de province, même les plus glauques (et le Dieu de la mode sait s'il y en a, des Monop' sinistres !) dans l'espoir tomber sur LA pièce "mode mais pas chère". Mais pour trouver son bonheur chez Monop, il faut :

- y aller très régulièrement, limite n'avoir que ça à faire. Car dès l'arrivée des pièces en magasin, les rares tailles 36, 38 et 40 partent illico. Ne restent souvent que les 44 et 46...

- essayer avant d'acheter. Car si les tissus sont choisis avec de plus en plus de soin, les coupes sont souvent désastreuses. Lors de ma dernière virée, j'ai essayé un trench court, un gilet long, un T-shirt à rayures et une jupe violette à taille haute, légèrement boule. Le résultat était catastrophique. Les cols, les emmanchures, les plis de la jupe... tout tombait mal. A tel point que j'avais l'impression de porter des vêtements que j'avais moi même dessinés, coupés et cousus ! Et ça, je l'ai déjà fait, et c'était pas un succès...

dimanche 28 octobre 2007

Oui FM et les Ramones contre Zadig et Voltaire


Aujourd’hui, pas de dessin. Pas par flemme (encore que...) ni par manque d’inspiration (des idées d’illustrations sur ce sujet, j’en ai des caisses !), mais parce que sans les photos, ce que je voulais raconter était incompréhensible. Ce que je voulais vous raconter, c’était comment la dernière campagne de pub pour Oui fm m’avait bien fait rire. Une campagne basée, entre autres idées, sur la récupération du rock par la mode.

La campagne est passée dans plusieurs journaux et magazines (Direct Soir,
Technikart...). Elle se décline en plusieurs visuels (je n’en n’ai vu que 3 ; il parait qu’il en existe au moins un 4ème, tout aussi drôle, mais je n’ai pas réussi à mettre la main dessus). Je vous montre mes deux préférés.

Sur le premier, à gauche, on peut voir une photo des Ramones au dessus de laquelle on lit : “Après leur mort, ces gars ont connu pire qu’aller en enfer. Devenir un t-shirt Zadig et Voltaire”. J’adore les fringues (pas les prix) de chez Zadig et Voltaire. Quant au Ramones, je ne suis pas fan de leur musique, mais elle me rappelle d’excellents souvenirs ; notamment les soirs où mes copains poussaient des hurlements de joie aux premières notes (peut-on appeler ça des "notes" ?) sorties des guitares saturées de ce groupe de punk américain ... Pour mes oreilles certes délicates, c’était absolument inaudible. Mais j’aimais bien le côté grand guignol de ce groupe dont les membres n’avaient jamais peur du ridicule et se foutaient complètement de leur image. Je me souviens aussi de la mort de Joey Ramone (“une sale journée” d’après mes potes), de celle de Dee Dee Ramone (“oh non, pas cool” se lamentaient mes amis rockers les plus loquaces) mais moins bien de celle de Johnny qui pourtant, avait dû créer un sacré vide dans la vie de mes copains...


Je n’ai jamais acheté la moindre sape “à message” mais je n’ai rien à reprocher à ceux qui en portent, surtout si le message est drôle ! Et qu’une modeuse assez friquée pour se payer du Zadig et Voltaire choisisse un t-shirt à l’effigie d’un groupe dont elle n’a jamais entendu parler, mais qui porte bien le blouson en cuir déchiré, le jean sale et le cheveu long et gras, ça me fait rire. Comme ça aurait certainement fait rire les Ramones à la grande époque. Parce qu’à cette époque, ils avaient de l’humour. Noir, mais de l’humour. Bon, après, ils sont devenus beaucoup moins drôles : quand Johnny a soutenu Georges Bush, il m’a moins amusée tout d’un coup. A ce propos, les stylistes de Zadig et Voltaire sont-ils au courant des prises de position politiques de cet ancien punk plus très punk ?


Sur le deuxième visuel, on voit Pete Doherty, une guitare à la main. La légende dit : “Jouer de la guitare, c’est bien pour coucher avec les filles”. Et là, je dis OUI, c’est vraiiii !!! N’importe quel musicien de rock vous le confirmera : jouer de la guitare, c’est un sacré atout pour tomber les groupies. D’ailleurs si vous voulez approfondir le sujet, je vous livre cette précision, fournie par un batteur vraisemblablement frustré et pas macho pour deux sous : “l’ascension sociale, pour une fille, consiste passer du statut de “meuf du batteur” à “meuf du bassiste”, puis à “meuf du guitariste” ; la classe ultime, c’est quand elle devient “la meuf du chanteur”. Ça se passe de commentaire.


Bref, pour en revenir à Pete, j’ai trouvé cette pub vraiment drôle. Parce que oui, la mode récupère parfois les codes du rock. Mais dis-moi Pete, sans la mode et une de ses plus jolies icônes, tu serais qui au juste aujourd’hui?




PS : merci aux deux garçons qui jouent de la guitare (pour draguer les filles ?) et m’ont aidé à retrouver les publicités en question.

vendredi 26 octobre 2007

Bien assis sur les fourmis


Aujourd’hui, je fais ma maîtresse d’école, je vous parle des fourmis. Pas des minuscules bestioles dotées d’un esprit de groupe hyper-développé (j’en connais qui devraient en prendre de la graine mais, sympa, je ne citerai personne) mais des chaises d’Arne Jacobsen. On dit souvent que les fourmis sont les chaises les plus copiées au monde. Je rêvais d’en posséder une (enfin plutôt 4, voire 6) depuis plusieurs années mais, faute de disposer du budget approprié (il faut compter 300 euros pour un modèle original neuf, 200 euros pour une occas) je les avais classé dans le coin de ma tête qui contient “tout ce que j’achèterai quand je serai riche” (un coin extrêmement bien rempli, je ne vous fais pas un dessin). Mais surprise : cet automne, on trouve un peu partout des copies de fourmis plutôt réussies.

Il parait que, comme moi, Arne Jacobsen a assimilé très tôt les bases du minimalisme : à 23 ans, il a repeint la tapisserie à fleurs de sa chambre en blanc. C'est exactement ce que j'ai fait : à 16 ans, j'ai demandé à mes copains de m'aider à recouvrir les petites fleurs roses du papier peint anglais que ma mère avait choisi pour ma chambre de princesse 10 ans auparavant. On a tout recouvert de blanc, et on a repeint les encadrements de la fenêtre et la porte en noir (mouais, je sais, c'était super gai). Certes, le geste d'Arne Jacobsen avait certainement plus de force que le mien, vu que son coup de colère date de 1925... en même temps il avait 23 ans, et vivre chez ses parents et pire (!), oser changer la couleur du papier peint de sa chambre à cet âge canonique, c'est pas vraiment rebelle comme attitude, hein Arne !

Bref, la chaise d'Arne s'appelait Myren (fourmi en danois) ; elle avait trois pieds et une coque en bois étriquée dans le bas du dossier. Devant le succès de sa fourmi, Arne Jacobsen a décidé d'en dessiner une variante, plus stable, à 4 pieds. Puis une autre et une autre... à la fin de sa vie, il totalisait une cinquantaines de modèles !

La plus copiée, c'est la "série 7", reconnaissable à son assise dont le haut forme un V. Aujourd'hui, celle qu'on voit partout est un hybride de fourmi et de série 7. Elle a 4 pieds, une coque bien ronde et son prix ne dépasse pas les 40 euros. Je l’ai repérée chez Carrefour, Géant Casino, Fly et à la Redoute, où elle existe en version classique (vert anis ou orange) mais aussi en version plus “chic” et plus chère, relookée par Christian Lacroix ; le couturier (dont j’adore les dessins mais bon, ça n’a rien à voir) l'a recouverte de motifs noirs sur fond violet... Personnellement, je la trouve un brin vulgaire. Mais j'aime bien le nom qu’il lui a donné :"cigale".

jeudi 25 octobre 2007

Les indispensables de l’hiver : l'écharpe swiffer


Mes vêtements/accessoires préférés sont ceux qui, même portés avec une tenue ultra-plouc, donnent immédiatement l'impression qu'on est hyper-tendance, ou supra-chic, ou les deux. C'est le cas du parfait petit blouson en cuir, d'une superbe paire de bottes de moto qu'on peut mettre même quand on est une fille et qu'on prend le métro (ou le bus ou le tramway), d'une énoooorme bague Pomellato, d'un sac Hermès quel que soit le modèle et son âge et son état, d'un vrai polo Lacoste d'avant 1970 ou d'après 2004...


Le problème avec ce genre d'accessoires, c'est leur prix. L'an dernier, la très très très longue écharpe tricotée main figurait en bonne place dans ma liste de "must have but can't afford". Bonne nouvelle : cette année, on en trouve partout, et pas seulement en cachemire, et pas seulement chez les grandes marques. La mienne vient de chez Zara, elle m'a coûté 25 euros (bon, d'accord, si je l'avais tricotée moi-même j'en aurais eu pour moitié prix).

Chaude, épaisse, d'une jolie couleur bleu pétrole (elle existe aussi en noir et en marron), elle est vraiment très longue. Idéale pour me réchauffer quand le thermomètre indique qu'il faut mettre une doudoune mais que je me balade en robe, elle est ravissante avec des vêtements très près du corps.

En revanche, mieux vaut faire attention à toujours la nouer plusieurs fois autour du cou, sous peine de la laisser traîner n’importe où. J'ai d’ailleurs déjà coincé la mienne dans les portes de l'ascenseur, celles du métro et dans les roues de mon vélo... Le premier jour, je l'ai aussi récupérée toute cracra quand je l'ai rangé : elle avait gentiment passé sa journée à balayer les trottoirs de la rue et du métro, hum mm.

mercredi 24 octobre 2007

Les doigts couleur J-Lo

J'adooore porter du vernis à ongles. Pas seulement "porter" du vernis : j'aime aussi le mettre. J'aime étaler une épaisse couche de rouge gluant sur mes ongles de pieds ou de mains en prenant soin de ne pas dépasser. J'y mets à peu près autant d'application que quand je peignais mes maquettes Heller en plastique, à l'âge de 12 ans. Ca m'amuse beaucoup de manier moi-même ce pinceau de nain mais bon, si un artiste de bonne volonté issu de mon entourage proche (fille ou garçon) propose de s'aquitter de cette tâche à ma place, je ne dis pas non et je me laisse faire avec délectation.

En été, c'est facile : je porte tout le temps des sandales et des vêtements de toutes les couleurs. Alors je mets n'importe quel vernis sur mes ongles de pieds. C'est gai et ludique, je ressemble à une perruche déguisée en fluo-kid, mes orteils sont ravis et moi aussi.
Mais l'hiver, c'est plus du tout la même histoire : je porte très peu de sandales (à part mes tongs quand je me réveille et que le sol est trop froid pour ramper jusqu'à la salle de bain) et jamais de couleurs vives. Comme je ne vois que rarement mes pieds, je suis un peu frustrée. Alors je regarde mes mains, puis mes bouteilles de vernis. Mais j'hésite. Je n'ai pas du tout envie de choisir du beige (pardon du "nude") ni du transparent. J'ai envie d'un rouge vif, couleur tomate ou un rouge très très fonçé, limite noir.

Je sais que pour mes parents, ce genre de vernis sur les mains est réservée aux vendeuses en parfumerie et aux pétasses. Quant à mon chéri, c'est même pas la peine. La dernière fois que j'ai évoqué la possibilité d'étaler une couche de rouge géranium sur mes doigts délicats, il a menacé de ne plus sortir avec moi (euh, dans la rue seulement hein !) tant que j'aurais les doigts rouges. Heureusement, quand je porte du vernis sur mes ongles, je suis certaine de faire un tabac auprès de mon public favori : mes nièces de 6 et 10 ans, en admiration devant tant de raffinement !

lundi 22 octobre 2007

Le mariage difficile du slim et des talons

"T'as remarqué toutes ces filles qui mettent leur slim avec des talons ? c'est pas classe, hein ?"

Quand mon amie So, grande adepte du duo slim + ballerines, m'a posé cette question, j'ai tout de suite pensé à ma voisine. Ma voisine porte toujours le même genre de vêtements : un slim foncé, une blouse ample, un grand sac et des escarpins. Elle a des cheveux très longs et très brillants, qu'elle laisse toujours détachés. Et malgré sa crinière de lionne + son slim ultra-serré + ses talons vertigineux, ma voisine ne ressemble jamais à une pétasse. Bien au contraire, elle est toujours classe. Elle semble avoir des jambes interminables et des cheveux de princesse... c'est un peu l'anti Victoria Beckham.

Victoria porte pourtant, elle aussi, des slims et des talons ; mais les assortit d'un T-shirt moulant, si possible suffisamment fin pour dessiner le moindre détail de ses seins ; et arbore une improbable coiffure, que même le plus mal peigné des danseurs de tecktonik n'oserait pas imiter... Conclusion : le slim et les talons, ça marche. A condition d'éviter les hauts moulants et le cheveu ultra-glossy court derrière, long devant.

dimanche 21 octobre 2007

Des bottes de travailleur



Comme tous les ans quand le thermomètre commence à se montrer franchement hostile, je sens l'irrésistible appel de la botte en cuir. Et comme tous les ans à cette époque, l'état de mon compte en banque me rappelle que dépenser l'équivalent d'un mois de nourriture dans une paire de chaussures n'est même pas envisageable ! Heureusement cette année, il y a une alternative à la botte en peau de bête : la botte en plastique. Mais attention : pas n'importe quelle botte en plastique. Pas celle qu'on portait à 6 ans pendant nos vacances en Bretagne, ni celle que nos grands-pères enfilaient pour retourner la terre, ni celle que Kate Moss arborait en 2006 pour affronter la boue en short aux festivals de rock. Non, je parle des bottes pour modeuses averties, mais fauchées.


Chez les grandes enseignes à bas prix, j'ai remarqué quatre types de modèles :


- Les bottes de cheval : les plus élégantes et les moins chères (12,90 euros chez Décathlon). Repérées par plusieurs blogueuses, je les ai aussi remarquées sur une sublime vendeuse du Printemps (une grande rousse d'au moins 1,80 mètres) qui les portait avec une mini-robe boule. Ces bottes me faisaient déjà rêver quand j'avais 10 ans, mais elles restaient inaccessibles : je faisais danse, pas canasson.


- Les bottes de motard : j'en ai repéré des toutes simples d'un beau noir mat chez Zara et des plus sophistiqués dans des tas de boutiques pas chères, comme celles de la rue du faubourg du Temple, à Paris. J'ai même aperçu un modèle avec des têtes de morts roses...


- Les bottes de jardinier : les plus drôles sont chez H&M. Elles montent haut et sont pourvues d'au moins 5 cm de talon ! Un peu chères (69 euros), elles existent en noir, en vert et gris/argentées. Le Chameau, qui si je me souviens bien fabriquait celles que je mettais pour sauter dans les flaques quand j'avais 6 ans, en propose aussi des rose fluo ! C'est ridicule et régressif, j'adore.


- Les bottes de cosmonaute : on dirait des bottes de pluie toutes simples mais quand on les porte, impossible de passer inaperçue, à cause de leur jolie couleur argentée qui se repère de loin, surtout en terrain mal éclairé (effet "boule à facettes" dans le métro garantit). Chez H&M aussi.


Bien entendu, toutes ces bottes se portent avec des tenues sophistiquées, sous peine de passer pour la plouc de service. Et bien entendu, porter des bottes en plastique en ville nécessite un sens de l'humour à toute épreuve, pour répondre sans s'énerver aux immanquables : "tu vas faire du cheval ?/de la moto ?/ du jardinage ?/ un tour sur la lune ?"

samedi 20 octobre 2007

Rester digne à la piscine

Aller à la piscine, quand on n'a pas le physique de Gisèle Bundchen et qu'on n'a pas exactement le même style que Laure Manaudou, c'est coton. Que celle qui n'a jamais rasé les murs carrelés du grand bassin et caché sa cellulite dans sa serviette me jette sa première bouée !

N'écoutant que mon courage, j'ai pourtant réussi à traîner mes converses jusqu'à la superbe piscine Pailleron, à côté des Buttes Chaumont, dimanche dernier. Avec l'espoir de gagner un peu de muscles, avec tout l'équipement nécessaire (serviette, shampooing, lunettes, bonnet, tongs, brosse à cheveux...pour une fois, je n'avais rien oublié) et une motivation proche de zéro.


Bien entendu, je me suis perdue au moins 10 fois entre l'entrée et le grand bassin (cette piscine n'est qu'un gigantesque labyrinthe). Une fois -enfin- parvenue sur les lieux du châtiment (rhaaa, les premières secondes dans l'eau glacée !), mon calvaire a continué : il a fallu affronter les regards des centaines (j'exagère à peine) victimes du cours d'aquagym, visiblement plus concentrées sur les allées-et-venues des nageurs que sur les encouragements de leur prof. ; trouver la bonne ligne pour nager, sous peine d'exclusion immédiate et sans ménagement du grand bassin (et à Pailleron, ça ne rigole pas : il faut choisir entre "nage avec palmes et planches brasse interdite", "nage rapide crawl et dos crawlé seulement", etc.) ; et, ultime étape avant le grand plongeon, rabattre mon bonnet sur mes oreilles. C'est à ce moment précis que je me suis rendue compte que je n'aurais jamais dû choisir le modèle à 3 euros chez Décathlon. Si j'avais dépensé deux euros de plus, j'aurais été l'heureuse propriétaire d'un bonnet épais et solide ; et jamais, en rabattant cet affreux accessoire sur mes oreilles, je n'en n'aurais gardé un morceau gros comme un œuf d'autruche dans la main... J'ai ravalé ma fierté et j'ai nagé, une oreille à l'air, l'autre parfaitement couverte, comme si de rien n'était.


La prochaine fois que j'ai envie de me muscler, je tente le jogging.